Rouler plus vite en hiver avec une voiture électrique : l’astuce qui booste vraiment l’autonomie ?

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Affronter l’hiver en voiture électrique peut vite virer au casse-tête. Entre autonomie qui fond comme neige au soleil et chauffage énergivore, le conducteur a parfois l’impression de choisir entre rouler ou avoir chaud. Et si, contre toute attente, rouler plus vite permettait d’aller plus loin ? Explications sur un paradoxe étonnant – mais réel – qui changera peut-être votre façon d’aborder les trajets hivernaux !

Pourquoi l’hiver fait fondre l’autonomie des voitures électriques ?

C’est un secret de polichinelle : en hiver, les véhicules électriques voient leur autonomie plonger. Parmi tous les facteurs à l’origine de cette baisse, le chauffage s’impose comme le champion du monde de la dépense énergétique, surtout au démarrage par temps froid. Que la voiture roule ou soit à l’arrêt, le chauffage consomme la même quantité d’énergie. Vous l’aurez compris, il tire sur la batterie sans se soucier du paysage qui défile à la fenêtre. Résultat : plus le trajet s’étire, plus la facture énergétique (exprimée en kWh/100 km) grimpe.

L’astuce insolite : arriver plus vite pour consommer moins ?

Une récente étude menée par Geotab, basée sur plusieurs milliers de véhicules électriques, bouscule les idées reçues. Les données recueillies révèlent qu’en hiver, il serait possible d’atteindre une autonomie maximale… en roulant plus vite qu’aux beaux jours ! Comment ? Simplement parce que, dans ces conditions, la consommation liée au chauffage pèse plus lourd dans la balance que l’effort fait par la batterie pour propulser la voiture rapidement.

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Dit autrement, moins de temps sur la route égale moins de temps à chauffer l’habitacle, donc moins d’énergie « gaspillée » pour garder les pieds au chaud. Cette constatation rejoint d’ailleurs la théorie : en diminuant la durée d’utilisation du chauffage, on limite son effet dévastateur sur l’autonomie totale du véhicule.

Effet de seuil : entre 95 et 110 km/h, juste équilibre

Toutefois, ne foncez pas tête baissée sur la voie rapide en pensant pulvériser les records d’autonomie hivernale ! Les analystes rappellent que ce phénomène s’observe essentiellement à une vitesse comprises entre 95 et 110 km/h. En deçà, on profite du chauffage certes, mais plus longtemps ; au-delà, on affronte les lois de la physique : la traînée aérodynamique et la densité de l’air grimpent et réclament à leur tour une large part d’énergie. L’économie d’autonomie grâce à la vitesse s’estompe et le traditionnel « plus on roule vite, plus on consomme » reprend ses droits.

  • Jusqu’à 110 km/h en hiver, le chauffage impacte plus l’autonomie que la vitesse.
  • Au-delà, la résistance de l’air fait exploser la consommation énergétique.

Les limites de l’étude – et le retour de l’expérience terrain

Évidemment, tout cela reste à manier avec précaution. L’étude de Geotab, malgré des données réelles, ne donne aucune indication sur la durée réelle d’utilisation des véhicules. Lors d’un Supertest hivernal, il a été constaté que, kilomètre après kilomètre, la situation s’améliore : le chauffage, si gourmand au départ, utilise deux à quatre fois moins d’énergie après une demi-heure, selon qu’il fonctionne par résistance ou avec une pompe à chaleur. Eh oui, même en hiver, la batterie reprend un peu de vigueur sur la distance.

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Sur le papier, privilégier les voies rapides semble judicieux pour économiser l’énergie et préserver l’autonomie. Mais dans la vraie vie ? Beaucoup d’automobilistes empruntent déjà ces itinéraires pour le trajet quotidien domicile-travail. La question demeure donc : les économies réalisées changent-elles véritablement la polyvalence des véhicules électriques durant la saison froide ?

À retenir :

  • Rouler plus vite – dans la « zone » de 95 à 110 km/h – permet de limiter l’impact du chauffage sur la batterie.
  • Au-delà de cette plage de vitesse, la performance s’effondre en raison de l’aérodynamique.
  • Le chauffage, au fil du temps, devient plus économe, surtout selon sa technologie.

En conclusion, avant de rêver de records d’autonomie, adoptez les bons réflexes. Le geste simple – et ô combien efficace – reste de préchauffer l’habitacle voiture branchée sur le réseau, si la situation le permet. Cela permettra de préserver la batterie pour ce qui compte vraiment : rouler, et arriver à destination sans claquer des dents ni guetter chaque pourcentage de charge. Sacré hiver…

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