Ambiance morose chez Ford à Cologne : alors que l’usine phare dédiée aux véhicules électriques devait symboliser l’avenir rutilant de la marque américaine, la réalité du marché refroidit les espoirs et s’apprête à faire vaciller un millier d’emplois. Quand les prévisions électriques font pschitt, ce sont malheureusement les salariés qui trinquent…
Un choc pour l’industrie auto européenne
Ça gronde à Cologne, et pas seulement à cause des moteurs ! Ford vient d’annoncer officiellement la suppression de jusqu’à 1 000 postes dans son usine allemande spécialisée dans la production des Explorer et Capri électriques. Oui, c’est bien le site ultra-moderne visité il y a quelques mois, censé incarner le virage vert du constructeur sur le vieux continent. Mais le réveil a un parfum amer pour l’industrie automobile européenne, qui encaisse un nouveau coup dur dans une période déjà agitée.
Des prévisions de marché qui s’électrocutent
L’espoir avait filé grand train lors du lancement du centre en 2023. Ford misait alors sur une part de marché de la voiture électrique flirtant avec les 35 % à l’horizon 2025. On s’imaginait la ligne de montage tourner à plein régime, et les ouvriers jongler d’une Explorer à une Capri sans lever le pied. Patatras : la réalité vient saboter la belle mécanique, avec une demande nettement en deçà des espérances. Le chiffre de 20 % apparaît désormais comme le sommet des projections les plus optimistes… pas de quoi ouvrir le champagne, ni garantir le plein emploi.
Changement de rythme dans l’usine de Cologne
Face à ce constat, la direction n’a pas sorti la calculatrice : il s’agit d’aligner la production sur la réalité du marché. À compter de janvier 2026, exit les multiples équipes : l’usine de Cologne passera en fonctionnement avec une seule équipe. Conséquence logique (et cruelle pour la feuille de paie) : la vague de 1 000 suppressions de postes. Ford souligne qu’il ne s’agit pas d’autre chose que de s’adapter à la demande. Ambiance…
- Ajustement de la production : passage en équipe unique dès 2026
- Jusqu’à 1 000 suppressions d’emplois prévues sur le site
Des causes multiples… et peu réjouissantes
Mais d’où vient ce repli du marché européen ? Du côté de Ford, on pointe en priorité le doigt vers :
- Les politiques d’incitations fiscales changeantes, qui font hésiter bon nombre d’acheteurs
- Le manque d’infrastructures de recharge adaptées, qui refroidissent les candidats au volant électrique
Résultat : une incertitude persistante chez les consommateurs, moins enclins à craquer. Pour adoucir la pilule, Ford promet de privilégier les départs volontaires, et d’accompagner les salariés concernés par cette période difficile. Un peu de baume sur une plaie encore à vif…
Symbole d’une transition plus ardue que prévu
L’ironie de l’histoire ? Ce site de Cologne devait justement symboliser la nouvelle ère verte de Ford. Mais dans une région déjà malmenée par d’autres vagues de licenciements dans le secteur, la restructuration s’annonce particulièrement lourde. Aujourd’hui, la belle vitrine illustre tristement toutes les difficultés auxquelles se heurtent les constructeurs : la transition électrique n’a pas la vitesse de croisière attendue, et les salariés, eux, en paient déjà le prix.
Que retenir de cette amère déconvenue ? Avant de célébrer à tout-va la révolution électrique, il faudra peut-être attendre que le marché, la fiscalité et les bornes de recharge jouent enfin dans la même équipe. En attendant, pensées solidaires à ceux qui devront se réinventer, parfois du jour au lendemain.
Ancien mécanicien, je garde les mains dans le cambouis dès que possible. Sur Quad Import, j’essaie de transmettre ce que j’ai appris sur le terrain, sans jargon inutile. Quad, moto ou buggy, ce qui m’intéresse c’est la technique au service du plaisir de rouler.
