Déposer sa voiture chez le garagiste, c’est normalement l’assurance du sérieux, du professionnalisme, et du doux espoir de retrouver son véhicule bichonné… Sauf que, pour un automobiliste malchanceux d’Andalousie, l’atelier s’est soudain mué en circuit de rallye clandestin. Résultat ? Plus de 21 000 € de dégâts et un casse-tête assurantiel qui donne envie de changer de trottoir en apercevant le moindre bleu de travail !
Une visite banale au garage… qui vire au désastre
Carmona, petite ville tranquille d’Andalousie, n’était pas connue pour ses courses-poursuites motorisées. Un automobiliste local, confiant, s’y rend pour confier sa voiture à un garage du coin. Le scénario classique : une panne, une révision, rien d’inattendu… du moins jusqu’à ce que son précieux véhicule se fasse littéralement « embarquer » – et pas par une dépanneuse !
Au lieu de patienter sagement au fond de l’atelier, comme tout véhicule bien élevé, la voiture file dans les mains du garagiste pour une balade improvisée dont elle serait bien passée. Enquête à l’appui, le professionnel décide d’appuyer un peu trop sur la pédale d’accélérateur. Quelques kilomètres suffisent : dérapage, sortie de route et fin de course dans un fossé. Le verdict tombe : la voiture est à moitié irrécupérable.
Mensonges, enquête et aveux
Tandis que le propriétaire découvre, abasourdi, que sa voiture est bonne pour la casse, le garagiste, lui, donne libre cours à sa créativité. Au lieu d’avouer sa gaffe, il invente un vol nocturne, dans l’espoir de détourner les soupçons. Mais la police, qu’on n’appelle pas pour rien, ne trouve aucun signe d’effraction. Plus étrange encore, la voiture a été ouverte avec ses propres clés. Le récit s’essouffle bien vite : l’homme finit par avouer la vérité aux autorités.
L’assurance fait la sourde oreille
On pourrait se dire qu’après tant de mésaventures, la roue allait enfin tourner pour le malheureux propriétaire. Mais pas du tout ! L’assurance, implacable, refuse toute indemnisation. La raison ? Au sens juridique, il n’y a pas eu de vol : le garagiste détenait les clés du véhicule en toute légitimité. Morale de l’histoire : même totalement innocent, le client se retrouve avec une épave sur les bras et une facture salée de plus de 21 000 €, sans un euro de compensation.
À ce stade, qui ne grincerait pas des dents ?
Quels recours et qu’en retenir ?
- Dans une telle situation, la loi prévoit quelques recours. Ils existent, mais s’annoncent longs et semés d’embûches.
- Le garagiste peut être poursuivi pour abus de confiance et dégradation volontaire.
- Cependant, si l’intéressé fait la sourde oreille ou se déclare insolvable, le propriétaire devra patienter longtemps avant d’espérer revoir le moindre remboursement… S’il le voit un jour.
Ce fait divers andalou rappelle une vérité utile aux automobilistes français comme espagnols : confier ses clés à un professionnel lui impose un devoir de garde et de sécurité strict. Prélever une voiture pour sa virée personnelle, même brièvement, n’est pas une option, quel que soit le motif ! C’est une faute grave, même (surtout !) si le véhicule n’est là « que » pour une vidange ou un réglage de frein.
Morale (amère) de cette histoire : restez vigilants, gardez trace de vos échanges lors d’un dépôt au garage, et croisez les doigts pour tomber sur des professionnels attachés à la lettre – et à l’esprit – du métier. Quant au garagiste andalou, souhaitons-lui de méditer, loin du volant… Jusqu’à ce que le sort du propriétaire soit enfin réparé.

Ancien mécanicien, je garde les mains dans le cambouis dès que possible. Sur Quad Import, j’essaie de transmettre ce que j’ai appris sur le terrain, sans jargon inutile. Quad, moto ou buggy, ce qui m’intéresse c’est la technique au service du plaisir de rouler.





